La compagnie

6e Dimension est née en 1998 à Evry (Ile de France), d’abord sous la forme d’un collectif artistique, où chaque danseur, spécialiste d’une technique hip-hop, exportait son savoir-faire afin de mieux faire connaître la diversité de cet art.
En 2002, Séverine Bidaud prend la Direction artistique de la compagnie et s’essaie progressivement à l’écriture chorégraphique, avec l’appui de sa sœur Jane-Carole Bidaud, pour défendre sa vision d’une danse hip-hop au féminin. Depuis lors, le travail de la compagnie évoluera sans cesse pour se renouveler au fil de chaque projet.
En 2009, après un parcours conséquent d’interprète auprès de nombreux chorégraphes hip-hop et contemporains, Séverine Bidaud ressent la nécessité d’inscrire la compagnie dans un nouveau processus de travail.
Cette révolution artistique s’accompagne d’une rupture géographique puisque la compagnie 6e Dimension part s’installer en Normandie. Basée à Rouen, la compagnie mène depuis lors sur le territoire des actions artistiques auprès de différents publics, le but étant de générer des rencontres et des expériences artistiques uniques. La danse de Séverine Bidaud, nourrie de ces différentes rencontres, s’éloigne progressivement des représentations habituelles du hip-hop pour emprunter de nouvelles postures et gestuelles.

Durant cette période, plongée dans cette envie de créer du hip-hop autrement, Séverine Bidaud va proposer à ses interprètes de s’immerger dans une maison de retraite pendant 1 mois et demi pour y développer des ateliers en direction de ce public spécifique.

Je me sens bien

De cette expérience naîtra « Je me sens bien » (2010), une pièce qui traite d’un sujet rarement abordé par les danseurs du genre : la vieillesse. La pièce sera récompensée par le Prix Beaumarchais SACD en 2010 et sera le point de départ, pour la compagnie, d’une nouvelle orientation artistique.

Au fil des pièces, l’écriture de Séverine Bidaud s’affine, se réajuste mais son projet artistique reste le même : donner à voir une danse qui parle à tous, en privilégiant des univers oniriques, décalés, tantôt poétiques, tantôt « grinçants ». On y décèle également son goût pour la dérision et pour la diversité au sens large.
Sa danse hip-hop est chaque fois déstructurée, voit ses codes bouleversés, nourris des interprètes rencontrés, de ce qu’ils sont. Cette approche a créé des personnages décalés, parfois loufoques ou bien encore irréels, mi-hommes, mi-animaux.
La vidéo, les éclairages, l’univers sonore et musical, développés par ses collaborateurs, accompagnent et accentuent la dimension onirique de cet univers « poético-décalé ».

Aujourd’hui, la compagnie est conventionnée par le Ministère de la Culture / DRAC Normandie, la Ville de Rouen et la Région Normandie (conventionnements pluriannuels), subventionnée au titre de l’aide au projet par le Département de la Seine-Maritime. Elle est soutenue en diffusion par l’ODIA Normandie.